Monseigneur Châtaigner, roi des forêts

Lequel d’entre nous n’a jamais mangé des châtaignes? 

Et surtout pendant la période de guerre ! A l’époque c’était un luxe de pouvoir trouver une nourriture qui apportait à la fois des calories mais surtout la satisfaction de pouvoir manger un met délicieux. Tout le monde n’habitait pas prés d’une forêt mais ceux qui le pouvaient en profitaient largement. 

Du nord au sud, dans l’ouest et le centre et très souvent aussi dans les forêts de l’Est, le châtaigner règne sans concurrence sur 350.000 hectares derrière le chêne et le hêtre. Sa production de bois de 130 millions de m³ le place au sommet des essences feuillues. 

Sa jeunesse provient de sa culture en taillis permettant de tailler essentiellement des tiges fines de moins de 30 cm qui représentent la moitié de sa récolte. C’est aussi le champion du bois mort en forêt.

Les mauvaises conditions climatiques de notre époque sont la cause principale de ce dépérissement. Néanmoins le châtaignier a une croissance très rapide qui permet une récolte 2 fois plus rapide que celle du chêne.

Actuellement nous assistons à une baisse importante de la production de châtaigner consécutive à la fermeture de nombreuses scieries qui risque de compromettre sa production. Néanmoins certaines d’entre elles continuent à transformer, regrettant que les plantations de châtaigner soient insuffisantes et que malgré la rapidité de son accroissement si on exploite trop, la ressource risquera de manquer.

Dommage quand on pense à la très grande polyvalence du matériau qui va du bastaing au platelage en passant par la frise de parquet, le lambris, la table de pique-nique, les pergolas et tant d’autres usages qui confirment que le châtaigner est bien le roi de nos forêts. Espérons qu’il le sera encore pour longtemps si on écoute les gens du métier. Ils espèrent que la plantation sur pied des châtaigner ne cessera pas.