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Les saules pleureurs … et Napoléon

L'arbre qui donne la vitalité ... éternelle ?

A 20 ans Alfred de Musset a publié «Le Saule» tandis que Desdémone chantait sa mort prochaine comme un pressentiment dans l’Othello de Shakespeare». Au milieu de ses larmes amères, elle demande «chantez tous le saule vert, le saule, le saule, le saule !»

 

Une autre mort prémonitoire, celle qui avait questionné Napoléon de son vivant: sa volonté de reposer dans un val ombragé, comme la «Sane Valley» qui cachait une source d’eau pure de laquelle on remplissait chaque jour un vase d’argent pour son usage personnel.

Son vœu fut exaucé puisque sa tombe clôturée a été creusée au pied de quatre grands saules pleureurs, objets de sa vénération. 

 

Le saule pleureur est appelé ainsi parce que ses rameaux longs et feuillus se répandent jusqu’au sol, tout autour de lui et semblent verser des larmes quand il pleut.

La morphologie de l’arbre appelant des sentiments de tristesse, le saule pleureur est souvent mis en rapport avec la mort.

De plus, sa vivacité bien connue en fait un symbole de la loi divine. Le saule reste éternellement vert ce qui lui confère un sentiment d’éternité.

 

Napoléon qui ne faisait rien à la légère savait que ces saules pleureurs penchés vers la terre sont une force de vie, une énergie vitale qui lui donnerait la force de quitter un monde qui lui a procuré tant de succès mais aussi la défaite à Waterloo.

"Allons faites donner la garde” cria-t-il.  Toutes ses troupes, ceux de Friedlande et ceux de Rivoli, comprenant qu’ils allaient mourir dans ce combat, saluèrent “leur Dieu” debout dans la tempête. Déjà déifié avant l’heure!

 

Les saules restent présents pour moi car ils ont bercé mon enfance. La rivière qui coule en contrebas de notre maison de vacances est bordée d'arbres élégants qui vont haut chercher le soleil et dont les branches ne sont pas trop difficiles à atteindre pour pouvoir y grimper. ce qui était souvent dangereux. Ce fut l’un des premiers noms d’arbres que j’ai appris parce qu'il m’était devenu familier. 

 

Ce que j’ignorais à cette époque, c'est que le saule pleureur avait une longue histoire médicale. Depuis des millénaires, il est connu pour ses propriétés anti-fièvre, semblables à l’aspirine d’aujourd’hui mais avec une durée plus longue. Certains l'appellent “l'aspirine végétale”. Il soulagerait la plupart des douleurs provoquées par l’arthrose. Il combattrait efficacement les maux de tête et les migraines. En cas de rhume, début de sinusite, de grippe, une tisane peut convenir. Il suffit de faire cuire pendant 10 minutes un genre de tisane à base d’écorce de saule blanc et d’eau. A consommer une tasse matin et soir, pendant 3 ou 4 jours.

 

Voilà une recette facile, peu coûteuse, comme celles que nous avons connues il n’y a pas si longtemps ...

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